
Rentrée Académique de l’Unité de Formation Doctorale de l’ESS/UCAC : un élan pour l’excellence en santé
L’amphithéâtre du campus de Messa a résonné d’enthousiasme et de solennité ce lundi 20 janvier, à l’occasion de la rentrée académique de l’Unité de Formation Doctorale (UFD) de l’École des Sciences de la Santé de l’Université Catholique d’Afrique Centrale.
Modérée avec aisance par Mgr Luc ONAMBELE, Secrétaire Général de l’UFD, la cérémonie a débuté par un mot de bienvenue prononcé par Dr Sylvie Myriam AMBOMO Epse MVOA, Directrice de l’ESS-UCAC. Celle-ci a rappelé l’ambition de l’UFD d’offrir un cursus doctoral structuré et exigeant, en parfaite adéquation avec les programmes de Master de l’école. Les Unités de Recherche couvrent des domaines stratégiques tels que les Sciences Infirmières, la Santé Publique et la Biologie Clinique, illustrant la volonté de répondre aux défis de santé majeurs sur le continent africain.
Prenant la parole à son tour, le Rév Père Pr Thomas Bienvenu TCHOUNGUI, Recteur de l’UCAC, a captivé l’audience avec un discours empreint de vision et de détermination. Il a mis en lumière l’importance cruciale de l’UFD dans le rayonnement de l’ESS, tout en soulignant son rôle stratégique pour renforcer la recherche et promouvoir une excellence académique qui répond aux besoins spécifiques de l’Afrique. Cette initiative s’inscrit dans une démarche de continuité et d’innovation scientifique, plaçant l’UCAC parmi les institutions de référence en matière de formation doctorale.
L’un des moments forts de la cérémonie fut la leçon inaugurale, magistralement présentée par Pr Étienne KIMESSOUKIE, Directeur de l’UFD. Intitulée « Validité écologique des concepts : enjeux et défis pour la recherche en santé en Afrique », son intervention a captivé l’assistance. Le professeur a exploré avec profondeur les problématiques spécifiques auxquelles la recherche en santé est confrontée sur le continent, en soulignant l’importance de développer des approches adaptées aux réalités locales.
La cérémonie s’est achevée par une photo de famille, symbole d’unité et de solidarité entre les doctorants, les enseignants et les invités. Des agapes fraternelles ont suivi, offrant une occasion précieuse d’échanges conviviaux et de réseautage entre les participants.
Cette rentrée académique marque le début d’une année prometteuse pour l’ESS/UCAC et ses doctorants. Avec détermination, ces chercheurs en devenir s’engagent à relever les défis complexes liés à la santé en Afrique, et à contribuer significativement à l’amélioration des conditions de vie sur le continent, grâce à une recherche innovante et rigoureusement encadrée.
(é) Abbé Christian Fréderic NDOUNOKON & Duplex
Quelques images de la cérémonie :
DISCOURS DU RECTEUR A L’OCCASION DE LA RENTREE ACADEMIQUE SOLENNELLE DE L’UFD DE L’ESS/MESSA
- Madame le Directeur, Mme le Directeur-adjoint de l’ESS
- Messieurs les Secrétaires généraux,
- Mesdames et Messieurs les chefs d’établissements,
- Chers enseignants,
- Chers membres du personnel administratif,
- Chers Doctorants,
C’est un honneur doublé d’un agréable plaisir pour moi de prendre la parole en ce haut lieu de savoir pour présider l’ouverture officielle de la rentrée doctorale de cette année académique 2024 2025.
La rentrée académique d’une institution est toujours un moment important dans la vie de celle-ci. C’est l’occasion de se saluer, de rencontrer les collègues qu’on n’a pas vus de longues dates, de découvrir les nouveaux visages des étudiants nouvellement admis. C’est aussi l’occasion à saisir pour se rappeler les devoirs mutuels qui incombent à tous les membres d’une communauté académique.
Je saisis donc cette occasion pour souhaiter à tous, une bienvenue dans la grande communauté de l’UCAC et de manière spécifique, dans cet important démembrement que constitue l’Ecole des Sciences de la Santé.
Je saisis la même occasion pour saluer le corps enseignant dévoué à la tâche et qui s’est toujours distingué par son application et son engagement. Merci pour vos multiples sacrifices déployés généreusement et sans réserve pour le bien de cette jeunesse africaine et Sous-régionale.
Je voudrais également saluer tous les doctorants, anciens et nouveaux.
Je sais qu’il n’a jamais été aisé pour personne, d’entreprendre les études doctorales sans se soumettre à la discipline et aux multiples sacrifices qu’imposent cet exercice.
Lorsqu’il nous arrive souvent de revisiter notre passé, on se rend bien évidemment compte que ne devient pas docteur qui veut, mais qui peut.
C’est donc un chemin ardu, plein d’embûches et d’épreuves qui poussent quelquefois, le candidat à la tentation de la démission. Tenez bon et sachez faire preuve de persévérance.
Le triomphe et la gloire qui vous attendent à la fin, exigent de passer par cette grande épreuve car « à vaincre sans péril, on triomphe sans gloire », nous rappelle le sage Corneille.
En guise de rappel, il convient de ne point perdre de vue que parmi les missions fondamentales dévolues à toute université, la recherche occupe une place de choix au prolongement de l’enseignement et des autres activités devant concourir à la transformation sociale pour laquelle l’université constitue un secteur privilégié.
Les sociétés humaines sont donc généralement à l’image de leur université et dépendent du type de recherche qu’on y mène, et bien évidemment aussi, de la qualité des chercheurs qui s’y déploient.
Je saisis donc cette occasion pour interpeler nos enseignants pour qu’ils apprennent à redécouvrir toujours de manière nouvelle, le sens de leurs responsabilités. Soyez disponibles, et à l’écoute de vos doctorants qui ont besoin de vous pour maitriser leurs sujets et savoir où ils vont.
Quant à vous, chers doctorants, ne perdez jamais de vue que votre prestige futur sera toujours lié à la qualité de votre recherche doctorale. Choisissez donc des sujets pertinents et novateurs dont les résultats feront votre fierté tout en contribuant au prestige académique de notre université. Car si l’on admet que le doctorat est le titre le plus prestigieux de l’université, on peut aussi en déduire que sans le doctorat, sans la recherche, il n’y a pas authentiquement une université. Le doctorat constitue donc une école de vie, un creuset de formation à la maturation de l’homme, une école de conduite qui va bien au-delà d’un lieu de formation scientifique ou intellectuel. C’est aussi l’école du doute, le lieu où l’on se forme à la probité intellectuelle, à la positivation de l’échec.
Pour assurer son leadership académique, l’UCAC a besoin des doctorants convaincus et convaincants, c’est-à-dire des chercheurs capables de penser analytiquement et synthétiquement, des chercheurs créatifs, sérieux et capables d’originalité. Cela exige donc de vous, et de vos encadreurs, l’habileté à prendre des risques intellectuels pour scruter des sphères nouvelles de la connaissance dans le domaine spécifique des sciences de la santé.
Je ne saurais conclure sans vous rappeler quelques bases de l’anthropologie chrétienne qu’il convient à tous de ne point perdre de vue.
Pour nous, chrétiens, l’homme est d’abord une créature divine. Créé à l’image et à la ressemblance de Dieu, il est investi d’une transcendance qui lui confère une dignité fondamentale. Et c’est pour sauver et protéger cette dignité que le Fils de Dieu a pris notre condition humaine pour devenir semblable à chaque être humain. Voilà pourquoi toute vie humaine est sacrée et inviolable.
Que vos recherches contribuent donc à l’amélioration de la santé et à la sauvegarde de la vie humaine. Car « science sans conscience, n’est que ruine de l’âme » disait Rabelais.
Et pour conclure, je voudrais revenir sur l’enseignement du Pape François développé dans l’encyclique Dilexit nos. Dans la société « liquide » où nous nous vivions aujourd’hui, l’homme tend de plus en plus à faire des choses superficielles ou à les faire superficiellement à cause de la dévalorisation du centre intime de son humanité, c’est-à-dire son cœur. Cette dévalorisation s’est enracinée dans le rationalisme grec et préchrétien, dans l’idéalisme postchrétien, et dans le matérialisme dialectique qui prévaut sous différentes formes aujourd’hui. (Cf. Dn n°9)
Pour y remédier, le Pape nous conseille de toujours allier la tête qui pense à la main qui agit, en passant par le cœur qui aime et qui sait prendre soin des choses qu’il aime. Apprenez donc à aimer votre recherche et faites la de bon cœur, en vue du plus grand bien de l’humanité.
Á tous et à chacun, je souhaite une fructueuse année doctorale et que le Seigneur vous bénisse.
I wish you all the best, during this academic year !
Thank you for your kind attention.