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CÉLÉBRATION DU TRENTENAIRE-DE-L’UCAC Colloque international

CÉLÉBRATION DU TRENTENAIRE DE L’UCAC
Colloque international : État, Religions et Sociétés en Afrique noire : Regards croisés

Argumentaire

À l’observation, l’Afrique d’une manière générale, et l’Afrique noire plus singulièrement, est selon toute vraisemblance submergée par le phénomène religieux, dont l’expansion n’est pas toujours compréhensible ni facile à maîtriser (Obadia, 2016). Ce phénomène est de plus en plus complexe du fait que, sous le couvert de la mondialisation et du principe sous-jacent de la liberté religieuse, il se crée et se développe en Afrique de nouveaux groupes religieux à un rythme vertigineux, ceci en plus de ce que le monde occidental exporte comme filiales des multinationales spirituelles basées dans son continent.

L’Afrique est donc manifestement saturée par le phénomène religieux (Mpabe Bodjongo & Abba, 2018). On observe au moment où l’État cherche à s’assurer le contrôle de ces entreprises religieuses qui s’installent en Afrique par des lois qui tentent de définir et d’encadrer les conditions de leur expression et de leur fonctionnement. Mais, alors que certaines de ces religions ont déjà pris le contrôle des arcanes de l’État (Hadjadj, 2017 ; Bayart, 2018), d’autres ignorent purement et simplement, sinon refusent de respecter le cadre juridique prévu pour leur espace et pour leur déploiement (Schwab, 2017).

Cette situation embarrassante en plusieurs points, questionne la laïcité en Afrique noire. Ce concept qui occupe de plus en plus le devant de la scène, principalement en Europe et en Amérique du nord, semble prendre corps sous nos latitudes, en interrogeant en trame de fond la place du religieux dans la sphère publique/politique (Gauthier, 2017).

Le phénomène de radicalisation religieuse, semence du terrorisme, qui est observé notamment dans les pays à forte concentration islamique dont le Maghreb, l’Afrique de l’ouest et de plus en plus l’Afrique centrale, vient assombrir davantage l’horizon des rapports entre les États et les groupes religieux, toutes entités qui se veulent autorités morales et productrices de normes sociales (Mveng, 1975). Ceci contribue à mettre à mal les projets et espoirs fondés ou déclarés d’un vivre-ensemble savamment négocié entre les peuples et les croyants d’une même nation, et parfois de nations différentes (Pauti, 2019).

Le présent colloque vise donc à réfléchir à nouveaux frais sur les rapports entre État et Religions dans les sociétés en Afrique noire, par une approche différenciée et diversifiée des expériences, qui donne de la visibilité quant aux perspectives de promotion d’une paix durable, d’un progrès éthique et social des peuples d’Afrique en quête d’émergence.

Axes thématiques

  • Aspects socio-anthropologique, historique et philosophique.
    • Traditions et histoire de la question,
    • Regard philosophique,
    • Regard socio-anthropologique.
  • Aspects juridique et politique
    • L’État et les religions en Afrique : interrogations sur la laïcité (analyses comparées),
    • Bonne gouvernance et liberté religieuse,
    • La pratique de l’Église catholique dans les relations avec les États,
    • Principes démocratiques et religions d’État.
  • Aspects théologique et pastoral
    • L’apport de la théologie politique (principes généraux de la foi chrétienne dans la
    • société),
    • OEcuménisme et dialogue entre les religions : fondement du vivre-ensemble,
    • L’éclairage de l’enseignement social de l’Église,
    • Le rôle de l’Université Catholique : les interpellations de Veritatis Gaudium.

Pour plus de détails, télécharger le Communiqué PDF en entier ici

Inscription au colloque

    UCAC-ICY