DISCOURS DU RECTEUR DE L’UNIVERSITÉ CATHOLIQUE D’AFRIQUE CENTRALE

Á LA RENTREE ACADEMIQUE DE L’ISAAC A BANGUI  LE 11/11/2021

• Eminence Dieudonné Cardinal NGA NZAPALAÏNGA, Archevêque de Bangui,
• Excellence Mgr Nestor NONGO, Evêque de Bossangoa, Président de la CECA,
• Mgr le Chargé d’Affaires de la nonciature Apostolique en Centrafrique,
• Rév. P. Epiphane KINHOUN, Vice-Recteur Chargé des Affaires Académique de l’UCAC,
• Monsieur Etienne NANGA, Secrétaire Général Administratif de l’UCAC,
• Rév. P. Jean Louis YERIMA, Directeur a.i de l’ISAAC,
• Rév. P. AUBIN, Directeur des Etudes de l’Ecole d’Ingénieurs en Maintenance Industrielle UCAC-ICAM/Pointe-Noire et Douala
• Mesdames et messieurs les enseignants et membres de l’Administration de l’UCAC,
• Très Chers étudiants,

J’ai le plaisir de vous transmettre les chaleureuses salutations de Mgr Jean MBARGA, Archevêque de Yaoundé, et Grand Chancelier de l’UCAC, empêché parce que prenant part au moment où je vous parle, aux travaux de la Conférence Episcopale Provinciale de Yaoundé dans le diocèse de Sangmélima au Cameroun.

En son nom, je vous souhaite une chaleureuse bienvenue dans ce campus provisoire de l’ISAAC à Bangui, à l’occasion de la première rentrée académique de l’Institut Supérieur d’Agronomie d’Afrique Centrale. Ce moment que nous vivons est historique et s’inscrira en lettres d’or dans les annales de l’UCAC et de l’Eglise Catholique en Afrique Centrale.

En effet, l’UCAC qui célèbre en cette année de grâce, ses 30 ans d’existence, enfante en même temps cet ISAAC, le fils de la promesse tant attendu. Pour l’UCAC, il n’y a pas meilleur cadeau d’anniversaire que celui-ci. La création d’un Institut Supérieur d’Agronomie en cette terre bénie de Centrafrique a toujours été le vœu le plus cher de la Conférence Episcopale de cette Eglise particulière.

S.E Mgr Joachim N’DAYEN l’avait exprimé clairement dans son message lors de la pose de la première pierre de l’ISAAC en présence du Chef de l’État, de toute la Conférence Episcopale, et de la forte délégation venue de l’Institut Catholique de Yaoundé.

Nous rendons grâce au Seigneur, maître des temps et de l’histoire, pour ce rêve devenu enfin réalité !

Nous rendons un vibrant hommage à la Conférence Episcopale de Centrafrique qui a réussi par sa détermination et sa vigilance apostolique, à maintenir vivant, le projet de l’ISAAC.

• Merci aux bienfaiteurs multiples au nombre desquels la Conférence Episcopale Italienne qui a commencé le financement des locaux définitifs qui abriterons l’Institut Supérieur d’Agronomie.
• Merci spécial au Vice-Recteur de l’UCAC chargé des projets, qui suit attentivement les moindres évolutions de l’ISAAC.
• Merci à la Compagnie de Jésus pour son accueil sur ce site.
• Félicitations au Directeur a.i de ce nouvel établissement pour avoir su mériter la confiance de l’Eglise de Centrafrique et de la haute hiérarchie de l’UCAC. Nous vous remercions Révérend Père Directeur pour votre disponibilité et pour la coopération déjà fructueuse avec le rectorat et la conférence épiscopale.

Nous saluons la présence à cette cérémonie, de la très forte délégation venue de l’Institut Catholique de Yaoundé ; délégation dans laquelle on peut distinguer : le Vice-Recteur Chargé des Affaires Académiques, le Secrétaire Général Administratif, la Directrice Adjointe de la bibliothèque centrale de l’UCAC, l’Assistant du Vice-Recteur en charge des projets, madame la Directrice de l’incubateur d’entreprise, l’Ingénieur informaticien et madame la Comptable en chef du campus d’Ekounou.

Cette présence dense en personnel et surtout en expertise est signe de la sollicitude de la mère UCAC vis-à-vis de ce « bébé » ISAAC qui fait dès aujourd’hui, ses premiers pas dans le monde de la formation intégrale de l’homme, et de la communication de savoirs.

Cette présence généreuse et qualifiée, symbolise notre désir de voir l’ISAAC vivre, grandir et prospérer.

Nous sommes ensemble !

Notre souhait est que cette Ecole d’Ingénieurs en Agronomie d’Afrique Centrale ne soit pas un établissement parmi tant d’autres.

L’ISAAC est appelée à devenir un pôle d’excellence sous-régional où l’Afrique Centrale tout entière viendra former ses meilleurs ingénieurs, formation holistique adossée aux valeurs de l’évangile.

Eminence, Excellences Nosseigneurs, mesdames et messieurs, chers étudiants,

Les observateurs les plus avertis de l’évolution de l’Afrique attestent que l’Afrique est le continent du futur ; le Pape Emérite Benoît XVI dit de l’Afrique qu’elle est le second poumon spirituel de l’humanité.

Mais revenant à l’ISAAC qui nous occupe, je peux affirmer que l’ingénierie agronomique n’est pas seulement un métier d’avenir en Afrique, mais plus profondément encore, un métier qui fera l’avenir du continent noir. Cela veut dire qu’au cœur de cette Afrique où tout est à faire, le rôle de l’ingénieur en agronomie sera décisif pour les changements que nous souhaitons tous.

On ne le dira jamais assez, l’agriculture a toujours été la base du développement des Etats les plus puissants que nous admirons partout ailleurs dans le monde. La véritable richesse des pays de la sous-région en quête d’émergence, se trouve moins dans les mines et le pétrole que dans l’agriculture, puisque la terre ne finit pas, elle ne trompe pas comme le soulignait un sage contemporain. En effet, le potentiel de l’Afrique Centrale dans le domaine agro-pastoral est presque sans limites. Notre région dispose encore de vastes espaces de terres exploitables et jusque-là inexploitées ; le climat y est favorable, les sols sont d’une fertilité inouïe, les variétés végétales sont nombreuses et la main-d’œuvre est non seulement jeune, mais nombreuse.

L’ouverture d’un Institut Supérieur Catholique d’Agronomie vient résoudre un problème crucial : celui de la qualification de la ressource humaine pour actionner le levier du développement collectif à partir de la terre ; du coup, les cauchemars habituels de l’Afrique tels que : la famine, l’importation incompréhensible de certaines denrées alimentaires de base, les pénuries ridicules de certaines spéculations sur le marché, tout cela relèvera d’un passé lointain grâce aux ingénieurs par alternance que nous formerons au sein de notre Ecole d’Excellence en Agronomie

Chers enseignants, c’est l’avenir de l’Afrique que nous vous confions en ce jour. Hissez ces étudiants au zénith des savoirs, et rendez les aptes à accomplir leurs missions futures.

Très chers étudiants, vous avez accepté d’être les premiers protagonistes de cette grande aventure euristique et pédagogique qui commence aujourd’hui. Félicitations pour avoir brillamment passé le concours d’entrée en première année d’ingénieur en agronomie de cette prestigieuse Ecole d’Afrique Centrale. Sachez le, les pionniers n’ont jamais la tâche facile. C’est vous qui ferez la renommée de ce nouvel établissement par votre assiduité aux cours, par votre détermination à apprendre et chercher le savoir où qu’il se trouve, mais surtout par votre habileté à créer vous-mêmes, de vastes entreprises agricoles et agro-alimentaires pour vous employer vous-mêmes et recruter vos camarades qui cherchent en vain le travail, en brandissant des diplômes qui ne leur ouvrent pas forcément le marché de l’emploi.

Notre souhait est de vous voir grandir en taille, en âge, surtout en sagesse et en compétence. À terme, vous deviendrez des diplômés de la grande famille UCAC pétris de valeurs, mais aussi capables de créer des entreprises, de produire des richesses pour l’Afrique et le monde. Nous comptons sur vous, l’Eglise compte sur vous, l’Afrique compte sur vous !

Avant d’achever mon propos, je voudrais remercier de tout cœur, monsieur Pierre WINICKI de TrustInside, le Père AUBIN, l’Ingénieur Georges SAO et tous les autres experts qui, sous la haute supervision du Vice-Recteur, ont initié nos étudiants à la philosophie éducative de l’Eglise et à l’esprit UCAC.

L’ISAAC a pour vocation de rassembler et de former les filles et fils de cette Afrique Centrale aux sciences de l’ingénieur en agronomie. Cette tâche est exigeante, mais exaltante ; je compte sur l’équipe dirigeante de l’ISAAC pour donner à cet établissement, le rayonnement qu’il faut par une incitation tous azimuts à l’excellence.

Notre vœu le plus cher est que cet Institut supérieur d’Agronomie, grâce à ses ingénieurs, soit un pôle d’espérance qui invente l’Afrique de demain. Comme dans la fable du laboureur et ses enfants, vous aiderez l’Afrique à trouver le trésor caché.

Ceci dit, il ne me reste plus qu’à vous souhaiter à tous, une bonne année académique 2021-2022.

Je vous remercie de votre très aimable attention.

Abbé Pr Jean Bertrand SALLA

Recteur

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