SUR LES TRACES DE CLAUDE PAIRAULT 1er Doyen de la Faculté de Philosophie de l’UCAC
Claude Pairault SJ (1923-2002) Figure, Itinéraires, Projets.
Année 2022 Trois évènements majeurs :
- Une Journée d’étude scientifique
- Un Voyage culturel et entrepreneurial
- Un Webinaire
Une publication scientifique en vue
Journée scientifique : Conférence-débat
Campus de Nkolbisson ~ Mercredi 06 avril 2022 ~ 14h-17h
CLAUDE PAIRAULT : FIGURE, ITINÉRAIRES, PROJETS
Programme de la rencontre scientifique
Modérateur : Pr Brossala Diddy KONDJO
Bienvenu et accueil : Pr Jean-Bertrand SALLA (Recteur de l’UCAC)
Mot de circonstance : Dr Richard NGONO EDJILI (Doyen de la Faculté de Philosophie)
Panel 1 : Figure et itinéraires
- Claude Pairault, le jésuite : Pr Kizito Stephen FORBI
- Claude Pairault, un artisan d’humanisme – Témoignages : Dr David ILÉBA
Panel 2 : Projets et production heuristiques
- Anthropologie et philosophie chez Claude Pairault : Pr Louis Claude MBARGA
- Claude Pairault, l’anthropologue: Pr Marie-Thérèse MENGUE
- Claude Pairault, penseur de la réalité et de la temporalité : Pr Stève Gaston BOBONGAUD
- Débats-ouverts
- Perspectives : Pr Stève G. BOBONGAUD
Collation en fin de rencontre
Idées directrices et orientations heuristiques
Claude Pairault est l’une des figures majeures de l’émergence de l’Université Catholique d’Afrique Centrale et le 1er Doyen de la Faculté de Philosophie de l’UCAC. Prêtre catholique, membre de la Compagnie de Jésus, Anthropologue et aussi Philosophe, sa personnalité et son itinéraire heuristiques restent significatifs et même décisifs pour tous les membres de notre communauté universitaire aujourd’hui.
Cela fait pratiquement 20 ans que le Père Claude Pairault nous a quitté (11 août 2002). Pour commémorer son départ vers le Royaume éternel, le Centre de Recherches Africaines et Questions Interculturelles (CERAQI), cellule heuristique active de la Faculté de Philosophie de l’UCAC, Faculté dont le Père Pairault fut le 1er responsable, a décidé d’organiser une série d’événements. Ces événements concernent la connaissance de sa vie et de ses œuvres, la réalisation d’un voyage culturel dans le style pairaldien, la projection et la perspectivisation de l’action académique de l’Institut à partir de sa production scientifique…
Voyage culturel et entrepreneurial : Yaoundé, 15 Avril 2022
Le voyage, à valence culturelle, doublée d’une dimension entrepreneuriale, pour entrer dans l’esprit de la nouvelle donne heuristique de l’UCAC, concerne les étudiants de la Faculté de Philosophie et d’autres établissements, les enseignants et autres personnels, ainsi que toute personne intéressée à imiter l’itinéraire et la quête anthropologiques du Père Claude Pairault. Il est programmé le 15 Avril 2022, dans la ville de Yaoundé et ses environs. Le voyage va aider les étudiants ainsi que d’autres personnes, à aller à la découverte des merveilles de la nature et des productions de la culture, comme le fit naguère le Père Pairault au Tchad, au Burkina Faso, au Cameroun… Cette expérience typique entre dans la stratégie de promotion des initiatives à même d’aider les étudiants à peaufiner leur vision du monde, à cultiver le sens de la rencontre et la dimension d’ouverture à l’altérité.
Les journées scientifiques : 05-06 avril 2022 (Webinaire et Conférence-débat)
Les journées scientifiques se dérouleront en 2 moments : d’abord, la journée du 05 mars, qui sera entièrement organisée par visio-conférence ; ensuite, la journée du 06 mars qui rassemblera le grand public sur le campus de Nkolbisson. Ces journées visent un décryptage général de la pensée et de l’œuvre de Claude Pairault, ainsi qu’une exploration profonde doublée d’une redécouverte de sa personnalité qui reste inspiratrice à plus d’un titre.
Le webinaire permettra de (re)-joindre ceux et celles qui ne sauraient faire le déplacement de Yaoundé, eu égard aux conditions sanitaires actuelles. Y interviendront des personnes qui ont côtoyé Claude Pairault au quotidien, des gens qui ont vécu et travaillé avec lui. Le Père Jacques Fédry, qui communiquera au cours du webinaire, connaît assez bien son confrère et collègue Claude. Ils ont partagé de longs moments ensemble. Selon les possibilités, il nous aidera à mieux envisager des lieux et liens de la personnalité de son ami Claude. La communication de Rabia Bekkar-Lacoste nous permettra d’envisager l’œuvre iconographique et ethnologique de l’auteur.
La Conférence-débat du 06 avril consistera en une prospection de la figure du Père Claude Pairault selon ses diverses dimensions. Il s’agira d’évoquer et d’approcher Pairault en tant que Jésuite (Pr Kizito S. Forbi), en tant qu’Anthropologue (Pr Marie-Thérèse Mengue), en tant que Philanthrope (Dr David Iléba), en tant que Philosophe (Pr Stève G. Bobongaud)… Les communications perceront les lieux et illustreront les jeux cardinaux de sa présence-au-ne monde comme personne, scientifique, penseur, responsable académique…
Il faut le dire, l’homme, le prêtre, le chercheur… qu’a été Claude Pairault demeure une authentique source et ressource heuristique, anthropologique, académique… dans laquelle l’Université Catholique d’Afrique Centrale et la Faculté de Philosophie sont invités à puiser en mode maximal, afin d’envisager et de procéder à la sursomption des déficits et des défis actuels auxquels elles pourraient se trouver confrontées.
Claude Pairault par lui-même
Doyen de la Faculté de Philosophie : « Quand j’ai pris en main ‘‘le département de philosophie, il ne s’agissait que d’un premier cycle, et la première promotion d’étudiants que j’ai rencontrée comprenait 62 jeunes gens, dont 61 séminaristes. Je me demandais si j’avais affaire à une Université ou à une succursale de grand séminaire… Les choses ont petit à petit évolué. J’ai présidé à la mise en œuvre d’un deuxième cycle (licence créée en 1996-97, et maîtrise en 1997- 98). L’effectif a augmenté et s’est diversifié : 96 étudiants en 1995-96 (avec apparition de sept visages féminins), 112 en 1996-97 (dont neuf femmes), 119 en 1997-98 (dont quarante-sept laïcs). Mais c’est à l’UCAC même qu’une situation de cumul a commencé par m’échoir : il fallait lancer un ‘‘conseil scientifique’’, dont j’ai été élu président en avril 1995. De plus, à cette charge fut vite associée celle de responsable d’un petit atelier de publication, qui s’intitula pompeusement ‘‘Presses de l’UCAC’’ » [Portrait d’un jésuite en anthropologue, Paris, Karthala, 2001, p. 145]
Le sens de l’existence : « Mon existence, en somme, n’a d’autre réalité que celle que je lui donne en donnant ainsi ma vie : de cela mon travail, mon rapport aux choses et à la société doit apporter la preuve par des symbolisations qui, participant à celles du milieu que j’habite, ne s’y réduisent pas purement et simplement, car, dans le contexte de foi chrétienne, mes paroles et mes actions saisissent joyeusement la mort comme insérées dans mon existence. Quelque part, dans sa grande œuvre, Hegel a noté que ‘‘la vie des enfants est la mort des parents’’. A fortiori, par exemple, doit-je montrer, comme chrétien, que ma foi dans la résurrection se symbolise par la mort du professeur donnant sa science pour qu’elle soit vraiment incorporée par les étudiants dont il et professionnellement responsable. Autrement dit, avant d’avoir vécu mon trépas, il me reste toujours à mieux découvrir, comprendre et pratiquer ce qu’écrivait l’apôtre Paul aux Corinthiens : ‘‘Chaque jour je meurs, frères, pour votre gloire’’ » [Qu’est-ce que la réalité, Yaoundé, PUCAC, 200, pp.19-20]