
UNICEF-UCAC : Signature des documents qui scellent la Convention de partenariat
Le Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF) et l’Université Catholique d’Afrique Centrale (UCAC) ont signé un protocole d’Accord le 28 Mai 2025 à Yaoundé pour promouvoir les droits de l’enfant. Ils ont également inauguré un Centre des droits de l’enfant sur le campus d’Ekounou-Ayéné de cette institution universitaire sous-régionale.
L’initiative s’est poursuivie, cette fois-ci avec une dimension sous-régionale. Le but étant toujours d’ancrer la culture du respect des droits des enfants. Après les Universités de Dschang, Yaoundé II, Yaoundé I et, tout récemment, celle de Bertoua, c’était au tour de l’Université Catholique d’Afrique Centrale (UCAC), à Yaoundé, le Mercredi 28 Mai 2025. Le Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF) y a signé un nouveau protocole d’Accord pour la promotion des droits de l’enfant et a inauguré un Centre des droits de l’enfant sur le campus d’Ekounou-Ayéné.
La grande préoccupation de Jésus
« L’enfant est l’avenir de l’Afrique et de l’humanité. L’ouverture de ce Centre intervient à un moment où les droits des enfants sont piétinés au Cameroun et dans le monde entier », a déclaré le Révérend Père Professeur Thomas Bienvenu TCHOUNGUI, Recteur de l’UCAC. Il a rappelé que le Saint-Siège a entrepris des réformes pour lutter contre les abus sur les enfants, invitant le public à ne jamais perdre de vue cette parole de Jésus :
« Laissez les petits enfants venir à moi, et ne les en empêchez pas, car le Royaume des cieux est pour ceux qui leur ressemblent. » (Matthieu 19 :14)
Une grande expérience à partager
Le Professeur TCHOUNGUI a souligné que ce Centre permettra une coopération mutuelle entre l’UCAC et l’UNICEF. L’université apporte à cet accord l’expérience séculaire de l’Église catholique dans la protection des droits de l’enfant – ce que le Pape Paul VI appelait « experte en humanité ». Depuis Jésus-Christ, qui a dit de laisser venir à lui les enfants et que le Royaume de Dieu leur appartient, Jésus s’est donc présenté comme l’un des premiers défenseurs des droits de l’enfant. Les deux parties partageront leurs expériences face aux nombreuses violations de ces droits aujourd’hui.
Une responsabilité collective
Selon Nadine PERRAULT, Représentante de l’UNICEF au Cameroun, la protection des droits de l’enfant est une responsabilité collective. Elle a révélé que l’année 2025 est spéciale pour l’UNICEF dans la sous-région, car elle est dédiée à la fille. Un programme de sensibilisation sur les communes amies des enfants sera lancé dans les prochains jours.
Un pôle sous-régional
« Ce partenariat est très important car il est le premier du genre en Afrique centrale. En tant qu’institution sous-régionale, le Centre des droits de l’enfant de l’UCAC servira également les autres pays de la sous-région. Nous espérons que son travail contribuera à une meilleure mise en œuvre des programmes de l’UNICEF et aura un plus grand impact sur la vie des enfants, ce qui est notre objectif ultime », a souligné Nadine Perrault.
Le bien le plus précieux
Son Excellence Mgr José Avelino BETTENCOURT, Nonce Apostolique au Cameroun et en Guinée Équatoriale, a déclaré que les enfants sont les premières victimes de la violence et de l’injustice dans le monde actuel. Il a appelé chacun à défendre « ce que la société a de plus précieux – nos enfants ».
Malgré de nombreux efforts
La Professeure Marie Thérèse MENGUE, Directeur de l’École Doctorale en Sciences Sociales, Présidente du Conseil Scientifique de l’Université Catholique d’Afrique Centrale et Point focal de l’UCAC pour ce partenariat, a déploré le fait que de nombreux enfants meurent encore aujourd’hui en quête d’un avenir meilleur. « Malgré les efforts consentis sur le continent, les enfants continuent de souffrir de nombreux maux… Le Centre se concentrera sur la recherche, la formation et le plaidoyer », a-t-elle précisé.
Une étape importante du développement
Madame Casimira BENGE, responsable de la protection de l’enfance à l’UNICEF Cameroun, a qualifié la petite enfance de période cruciale dans le développement d’un enfant. Elle a insisté sur le fait que les droits de l’enfant sont des droits humains. Elle a rappelé que l’UNICEF définit un enfant comme toute personne âgée de moins de 18 ans. Elle a souligné que la Charte africaine des droits et du bien-être de l’enfant, avec ses spécificités, a permis de promouvoir et de protéger ces droits sur le continent.
Le cinquième centre d’affilée
Après la mise en place de quatre centres des droits de l’enfant dans les universités d’État camerounaises, l’UNICEF poursuit son partenariat avec le monde universitaire pour la réalisation effective des droits des enfants au Cameroun et en Afrique centrale. Le 28 Mai 2025 marque donc un tournant historique dans la défense des droits de l’enfant dans la sous-région, avec la signature du protocole d’accord entre l’Université Catholique d’Afrique Centrale (UCAC) et le Fond des Nations-Unies pour l’Enfance (UNICEF), et l’inauguration officielle du Centre des droits de l’enfant de l’UCAC.
Une étape majeure
« C’est une étape significative dans notre collaboration avec le monde académique pour faire avancer les droits des enfants au Cameroun », a affirmé Nadine PERRAULT. Ce Centre est le cinquième à être créé au Cameroun. « Il est le fruit de notre partenariat stratégique avec ces institutions. Il reflète notre ambition commune de créer un écosystème académique où les droits de l’enfant deviennent une priorité durable grâce à la recherche, l’enseignement et le plaidoyer. »
Expériences grecques et géorgiennes
L’initiative s’inspire de modèles réussis en Grèce et en Géorgie et repose sur une vision ambitieuse : intégrer les droits de l’enfant dans les programmes universitaires, tout en sensibilisant et mobilisant les générations futures de professionnels et de leaders. Le Centre renforcera le rôle de l’université dans le changement social et permettra aux étudiants et chercheurs de devenir des acteurs engagés dans la défense des droits des enfants.
Des retombées mutuelles
Ce Centre est un projet gagnant-gagnant. L’université bénéficiera d’un pôle local pour la recherche, la formation et l’influence des politiques en matière de droits de l’enfant, tandis que le programme élargi sur les droits de l’enfant profitera des ressources et de l’expertise académiques.
Nicolas Destade Awana
Bernard Didier Boatagna
Thomas Andele Kede
Quelques images :