Les migrations des jeunes au centre de la réflexion des évêques à Mongomo 

Les archevêques et évêques membres de l’Association des Conférences épiscopales de la région de l’Afrique centrale (ACERAC) sont réunis à Mongomo, en Guinée équatoriale du 17 au 24 juillet 2022 à l’occasion de la XII^ème Assemblée plénière de leur institution. Cette rencontre triennale ayant pour thème: «Le phénomène des migrations des jeunes: le cas de l’Afrique centrale» s’est ouverte dimanche 17 juillet par des messes dans les cinq cathédrales du pays. A Mongomo, la messe présidée par Mgr Juan Domingo Beka, évêque du lieu en la basilique Notre-Dame de l’Immaculée a connu la participation du président Teodoro Obiang Nguema Mbasogo et son épouse. 

Outre ceux présents à Mongomo, dont le cardinal Dieudonné Nzapalainga, archevêque de Bangui en Centrafrique, les autres archevêques et évêques membres de l’ACERAC ont été disséminés dans les quatre autres cathédrales de Guinée à Malabo, Bata, Ebibeyin et Evinayong, avec les délégations qui les accompagnent. Au cours de ces messes célébrées simultanément, les filles et fils de la Guinée équatoriale ont prié en communion avec les pasteurs de l’Eglise-famille qui est en Afrique centrale, comme il est de tradition lors de cette rencontre triennale tournante.   

Cette Assemblée plénière de l’ACERAC qui n’a pas pu se tenir depuis deux ans à cause de la pandémie de COVID-19 aborde une problématique brûlante qui préoccupe les dirigeants et les Etats en Afrique centrale et qui devient une gangrène. Une semaine durant, les évêques aidés par les conférenciers et leurs experts, passeront au peigne fin les défis et enjeux liés à cette thématique en vue de proposer des solutions à l’éradication du phénomène. Mgr Protase Rugambwa, Secrétaire du dicastère pour l’Evangélisation des peuples venu de Rome, en Italie et Mgr Julio Murat, Nonce apostolique au Cameroun et en Guinée équatoriale y participent eux aussi. 

Pendant les conférences, une série de thèmes nourrit et enrichit les réflexions des évêques, principalement: «Le phénomène migratoire dans la Bible», «Le phénomène migratoire selon la Doctrine sociale de l’Eglise», «Famille: désespérance et aventure migratoire; approche anthropologico-culturelle», «L’impact des médias dans le phénomène migratoire en Afrique», «Union européenne et la politique migratoire». Représentant l’espoir et l’avenir de l’Eglise, les jeunes qui constituent à la fois la couche la plus exposée au phénomène et la principale victime des mouvements migratoires, ont été conviés à ces assises pour partager leur expérience sur le sujet. Chaque Conférence épiscopale est représentée par deux délégués, qui comme à N’Djamena (Tchad) en 2005 lors de la plénière sur les jeunes dans la société et dans l’Eglise, avaient présenté aux évêques les joies et angoisses de leur milieu de vie, mais aussi, leurs perspectives et attentes.  

Après Brazzaville (Congo) en juillet 2014 sur la famille et Yaoundé (Cameroun) en juillet 2017 sur l’œcuménisme et le dialogue interreligieux en Afrique centrale, les archevêques et évêques membres de l’ACERAC ont tenu à plancher cette année sur cette lancinante problématique qui devient une véritable tragédie pour les Etats et les familles. 

Au cours de leurs assises, les pasteurs de l’Eglise de Dieu qui est en Afrique centrale réfléchissent également sur la vie, le fonctionnement de leurs différentes structures telles: l’Université catholique d’Afrique centrale (UCAC) basée à Yaoundé qui venait de fêter ses 30 ans, l’hôtel ACERAC abritant le siège de leur association à Brazzaville, au Congo, construit par le président Denis Sassou-Nguesso, qui l’a inauguré en 2015.  

La ville de Mongomo abrite donc les assises de la XII^ème Assemblée plénière de l’ACERAC qui réunit les archevêques et évêques des six pays de la région: Cameroun, Gabon, Tchad, Centrafrique, Congo et Guinée équatoriale pays hôte. C’est dans cette ville que trône somptueusement la basilique Notre-Dame de l’Immaculée conception construite par le président Teodoro Obiang Nguema Mbasogo et inaugurée en décembre 2011, par le cardinal Francis Arinzé, légat du Pape.  

Aristide Ghislain NGOUMA 
(Mongomo)