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DISCOURS-DU-RECTEUR-AUX-ASSISES-DE-LA-RECHERCHE-A-EKOUNOU-LE-24-MAI-2023
  • Révérends Pères Vice-Recteurs
  • Monsieur le Secrétaire Général Académique,
  • Madame la Présidente du Conseil Scientifique,
  • Révérend Père Vice-Président
  • Chers membres du Conseil Scientifique,
  • Très chers collègues enseignants.

Je vous souhaite une chaleureuse bienvenue à l’occasion de la seconde édition des Assises de la Recherche organisées par le Conseil Scientifique. Il me souvient que lors du mandat du Pr Gabriel NDINGA, le Conseil Scientifique avait eu la bonne idée d’organiser les Assises de la recherche afin que l’UCAC soit dotée d’une thématique globale de recherche collective.

La présente concertation se situe assurément dans le continuum de ce qui avait été ébauché. Je subodore que les responsables du Conseil Scientifique, tout en assumant les intuitions antérieures, ont décidé de nous conduire plus en profondeur dans l’exploration des pistes et des outils qui permettront aux enseignants de l’UCAC de mieux valoriser l’un des aspects les plus importants de leur mission : la recherche !

Qu’il nous suffise de jeter un regard méditatif sur le programme de cette journée pour mesurer l’étendue, la richesse et surtout la pertinence des motifs qui nous rassemblent :

  • Politique de la recherche scientifique à l’UCAC,
  • Cartographie des laboratoires,
  • Fonctionnement des unités de formation doctorale à l’UCAC,
  • Textes juridiques du Conseil Scientifique ect…
  • Financement de la recherche.

L’Université Catholique d’Afrique Centrale à travers ses textes constitutifs a pris une option fondamentale en ce qui concerne le type d’enseignant qu’elle recrute. Tout enseignant admis à l’UCAC est d’abord un enseignant chercheur. Cela signifie que dans nos missions, la communication des savoirs s’accompagne toujours de la production des savoirs innovants et pertinents. Ces deux aspects de notre travail sont intimement liés. Il arrive quelquefois que dans le fatras des occupations et des engagements pris pour la dispensation des cours, l’enseignant oublie carrément qu’il doit publier des articles et les livres. La mise en berne de la recherche académique ou de l’heuristique au sein d’une faculté ou d’une université est un véritable danger, un manque à gagner pour la communauté scientifique. Car les sociétés regardent avec beaucoup d’espérance vers les universités qui sont censés réfléchir sur les problèmes que les hommes et les femmes de notre temps rencontrent afin d’y apporter des solutions pertinentes. Une université qui ne fait plus de la recherche devient un grand lycée où l’on se contente d’inculquer à la jeunesse un savoir obsolète ou périmé.

La recherche académique au demeurant, nous permet, en tant qu’institution universitaire, de continuer à être utile à nos sociétés, de demeurer actuel et pertinent face aux nombreux bouleversements que le monde actuel doit affronter.

En continuité avec l’esprit du Concile Vatican II, le Pape François a publié le 29 janvier 2018, la Constitution Apostolique Veritatis Gaudium. A travers ce document majeur, le Pape souhaite « mettre en mouvement « un renouvellement sage et courageux des études et de la recherche au sein des universités catholiques. Le renouveau requiert un processus de discernement et de purification ». Il veut offrir à l’Eglise la possibilité d’impacter notre époque avec une créativité dynamique et vitale, en répondant aux signes des temps.

Le Saint père recommande que la recherche universitaire se déploie en interdisciplinarité et en réseau. Cela signifie concrètement qu’un enseignant s’appauvrit lorsqu’il mène sa recherche en nomade absolue, en solitaire radicalisé ou en isolement permanent. L’interdisciplinarité est une opportunité d’enrichissement continue à partir des intuitions heuristiques et méthodologique qui proviennent des autres domaines de la science. Et c’est pourquoi le laboratoire de recherche, la société savante, représentent un humus pour l’éclosion des vocations des chercheurs pertinents. Le terme ̏ synodalité scientifique˝ résume bien notre pensée qui consiste à mutualiser les idées et les concepts.

Je saisis cette opportunité pour encourager les Doyens de Faculté à faire vivre les laboratoires de recherche existant au sein de leurs établissements ; et si possible de ressusciter les structures qui sont déjà mortes en leur donnant une seconde vie. Le Rectorat finance ces laboratoires et parfois ces budgets ne sont pas consommés.

J’invite les enseignants de l’UCAC à être au moins membres d’un laboratoire de recherche à l’UCAC et d’une société savante à l’extérieur. A partir de ces lieux de recherche, nos enseignements connaîtront un renouvellement permanent ; nos prises de parole publiques gagneront en pertinence et nos Facultés gagneront en attractivité dans un contexte caractérisé par une compétitivité accrue.

Avant-hier, nous échangions sur les critères de changement de grades, hier, c’était la séance de la formation de nos jeunes enseignants, aujourd’hui nous nous préoccupons de la recherche.

Je voudrais conclure mon propos en remerciant le Conseil Scientifique pour ces poussées heuristiques fondamentales qui nous mettent au travail tout en nous rappelant nos missions essentielles. C’est la meilleure manière de faire la promotion de notre institution universitaire. En souhaitant plein succès à nos travaux, le déclare ouvert les secondes assises de la recherche organisées par le Conseil Scientifique de l’UCAC.

Je vous remercie de votre aimable attention.

UCAC-ICY