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DISCOURS DU RECTEUR A L’OCCASION DU 10ème ANNIVERSAIRE DE L’ACCORD-CADRE

  • Monsieur le Représentant du Chef de l’Etat, Ministre des Relations Extérieures,
  • Excellence Mgr Paul Richard GALLAGHER,
  • Excellence Mgr le Nonce Apostolique au Cameroun et Guinée-Equatoriale,
  • Excellence Mgr le Grand Chancelier de l’UCAC,
  • Monsieur le Vice-Président et honorables membres du SENAT,
  • Messieurs les Députés à l’Assemblée Nationale,
  • Messieurs les membres du Conseil Constitutionnel,
  • Monsieur le Président et honorables membres du Conseil Régional,
  • Monsieur le    Ministre   d’Etat,    Ministre   de    l’Enseignement   Supérieur, Chancelier des Ordres Académiques,
  • Excellences mesdames et messieurs les membres du gouvernement,
  • Monsieur Antoine ZANGA, Ambassadeur du Cameroun près le Saint-Siège,
  • Excellence Monsieur le président de la CENC
  • Excellences Nos seigneurs les Archevêques et Evêques,
  • Monsieur le Doyen du Corps Diplomatique,
  • Messieurs les Chefs de Missions Diplomatiques, membres du corps diplomatique et des organisations internationales,
  • Monsieur le Gouverneur de la Région du Centre,
  • Monsieur le Préfet du Département du Mfoundi,
  • Monsieur le Maire de la ville de Yaoundé,
  • Monsieur le Président du Conseil Régional,
  • Chers enseignants,
  • Chers étudiants,
  • Autorités religieuses, civiles, militaires et traditionnelles,
  • Distingués invités,
  • Mesdames, mesdemoiselles, messieurs, en vos rangs et grades respectifs.

L’Université Catholique d’Afrique Centrale qui vous accueille en ce jour vit un état de grâce que les herméneutes de la foi qualifieraient de moment providentiel. En effet, il y a exactement 33 ans, le 30 septembre 1991, le jeune Institut Catholique de Yaoundé fraîchement sorti de terre accueillait le Cardinal Tomko, à l’occasion de l’inauguration de cette université qui se composait alors de 02 Facultés essentiellement la Théologie et des Sciences Sociales et de Gestion, avec un total de 146 étudiants.

33 ans après, la même université revit la joie d’accueillir un nouveau légat pontifical en son sein en communion avec ses 10 Facultés et grandes écoles et un total de 7.000 étudiants répartis dans ses 09 campus établis dans quatre pays de la Sous-région Afrique Centrale. On voit bien que la graine semée ici même à Nkolbisson il y a 33 ans a bien germé et qu’elle a porté de nombreux fruits avec des ramifications visiblement imposantes au Cameroun, à Pointe-Noire au Congo, à Bangui en République Centrafricaine, et à Moundou au Tchad.

En atteignant l’âge hautement symbolique de l’existence terrestre du Christ, l’UCAC entre dans sa phase de maturité avec des projets innovants et un programme ambitieux dont les initiatives en cours sont la construction d’un CHU catholique, et la construction d’une résidence universitaire à Nkongoa, ce nouveau campus qui se prépare aussi à accueillir la future faculté de médecine.

Comment ne pas dire merci au Seigneur et à toutes les personnes dont Dieu s’est servi pour la réalisation d’un si grand et noble projet !

Excellences, Mesdames, Messieurs, distingués invités,

L’événement qui nous ressemble en ce jour constitue un moment historique dont de nombreuses générations feront mémoire. Il s’agit de la dernière phase de la célébration du 10e anniversaire de l’Accord-Cadre entre le Saint-Siège et l’Etat du Cameroun. C’est donc un insigne honneur pour ne pas dire un privilège exceptionnel d’avoir choisi l’Université Catholique d’Afrique Centrale comme point d’aboutissement de cette grande célébration.

En cette heureuse occasion, je voudrais souhaiter une chaleureuse bienvenue à tous et à chacun d’entre vous. Bienvenue à vous Monsieur le Représentant du Chef de l’Etat, Monsieur le Président Paul BIYA et à vous autres membres du gouvernement qui avez accepté de vous joindre à nous pour célébrer l’excellence des relations Église État dans notre pays. Bienvenue à vous, mesdames et messieurs les représentants du corps diplomatique. Votre présence en ce lieu témoigne non seulement du caractère international et pontifical de notre université, mais aussi de la portée universelle du projet de formation qui s’y déploie pour la promotion d’un humanisme intégral et ouvert à tous sans distinction aucune.

Bienvenue à vous, Chers dignitaires de notre Église, Pères Fondateurs de l’UCAC, et vous autres autorités religieuses, sénatoriales, traditionnelles et assimilées. La présence de chacun d’entre vous est une marque d’attention significative envers notre institution. Elle témoigne de votre intérêt pour la formation de notre jeunesse. Elle manifeste aussi votre attention pour la cause cruciale de l’éducation que le Sacré Concile Vatican II a relevé dans une tonalité de gravité : cf. GRAVISSIMUM ÉDUCATIONIS.

Bienvenue à vous chers membres de la société civile qui nous honorez en ce jour. En vous rendant présents à l’UCAC en ce moment spécial de son histoire, vous nous faites comprendre que nous ne sommes pas seuls dans la bataille que nous menons pour offrir à notre société un projet éducatif convaincant qui sache assumer les attentes de toutes les couches de notre société, une société avide de paix et de justice, une société souvent désorientée et donc en quête de vérité et sens.

Bienvenue à vous, chers enseignants et autres membres du personnel dédiés à la tâche pour donner du crédit à notre université et répondre aux défis de formation d’un monde en mutation et de plus en plus exigeant. Qu’il me soit permis de saisir l’occasion que m’offre cette tribune pour vous dire toute la gratitude des autorités de l’UCAC à votre endroit. Ce geste de reconnaissance est notre manière de vous soutenir dans vos sacrifices pluriels et multiformes. C’est le prix à payer pour transformer notre société et la rénover par la force d’une éducation créative, entreprenante et audacieuse. L’innovation transformatrice que communique l’UCAC a fondamentalement une substance spirituelle. Car il n’est pas d’abord question de faire des nouvelles choses ou de produire de l’extraordinaire. La vraie innovation, c’est dans l’art de faire extraordinairement les choses habituelles. Il est question de changer notre regard sur le monde pour que le monde puisse changer.

C’est aussi en cela que se distingue la vision pédagogique de l’église que le Pape Paul Vl qualifiait d’experte en humanité.

Bienvenue aussi à vous, nos chers étudiants. On ne le dira jamais assez que vous êtes la raison d’être principale de notre présence ici. Car à quoi servirait une université sans ses étudiants ? Merci d’avoir répondu présents à ce grand rendez-vous. Nous sommes convaincus que quand nous autres nous serons passés, c’est à vous qu’il

incombera la lourde responsabilité de transmettre aux autres générations ce que vous aurez vu et entendu. Vous constituez donc la mémoire vivante de l’UCAC et l’histoire vous en demandera des comptes. Soyez en forts conscients.

Quant à vous, Excellence Mgr GALLAGHER, Votre présence ici en ce jour entre dans l’odyssée des actes historiques de notre jeune université qui vient à peine de célébrer son 30e anniversaire.

En cette heureuse circonstance, nous avons eu la joie d’accueillir dans ce même gymnase son Éminence Pietro PAROLIN, Secrétaire d’Etat au Vatican. Á sa suite, nous sommes honorés de vous accueillir comme notre hôte de marque à l’occasion des 10 ans de l’Accord-Cadre entre le Saint Siège et la République du Cameroun. Nous voulons saisir cette circonstance pour saluer avec déférence, votre auguste personnalité. Point n’est besoin de rappeler que vous avez été une pièce maîtresse dans l’élaboration de ses Accords qui avaient par ailleurs bénéficié de l’expertise de S.E Mgr José Avelino Bettencourt, jadis en service à la Secrétairerie d’état au Vatican.

Merci infiniment pour tout ce que vous avez fait pour l’aboutissement heureux d’un si grand projet dont nous voulons tirer aujourd’hui l’usufruit.

L’UCAC, qui avait déjà bénéficié de l’Accord de Siège signé en 1989 entre l’Etat du Cameroun et le Saint-Siège respectivement représenté par S.E M. Jacques Roger BOOH-BOOH, Ministre des Affaires Etrangères et S.E Donato SQUICCIARINI Pro-Nonce Apostolique au Cameroun et en Guinée Équatoriale, jouit d’un statut pontifical et international. En vertu même de ces accords, tous ses diplômes sont reconnus par l’Etat du Cameroun qui n’a jamais failli à ses engagements.

La preuve la plus éloquente, est l’Arrêté N° 22/00787/MINESUP/SG/IGA/DAJ du 18 octobre 2022 relatif à la reconnaissance des diplômes de notre université.

Nous voulons d’ailleurs saisir cette opportunité exceptionnelle pour dire tout haut notre profonde gratitude à l’endroit de notre Ministre de tutelle, J’ai nommé le très illustré Pr Jacques FAME NDONGO, Ministre d’Etat, Ministre de l’Enseignement Supérieur et Grand Chancelier des Ordres Académiques.

Excellence M. le Ministre, sans vouloir offusquer votre humilité, l’UCAC est très attentive à tous vos actes de magnificence et même de magnanimité à son égard comme le témoignage encore votre présence si précieuse en ce jour et ce lieu désormais coutumiers. Nous sommes conscients qu’un tel privilège n’est pas donné à tous et nous vous en savons gré

Comment célébrer les bienfaits de la riche collaboration du Saint Siège et de l’Etat du Cameroun sans rendre un vibrant hommage aux deux grandes figures qui les incarnent, j’ai nommé le Pape François et Son Excellence Monsieur le Président Paul Biya, Chef de l’Etat. Qu’ils reçoivent notre profonde gratitude pour leur bienveillante attention envers l’UCAC.

Dans le décret instituant la nouvelle orientation de l’enseignement supérieur dont la grande innovation porte sur le double concept de l’université-entreprise et de l’étudiant entrepreneur, le Chef de l’Etat a voulu introduire une révolution dans la vision de l’enseignant supérieur dont les missions traditionnelles sont : Enseigner, Promouvoir la recherche en vue de transformer nos sociétés. En y introduisant l’entrepreneuriat comme nouveau dénominateur, le Chef de l’Etat a mis au cœur de l’université Camerounaise l’importance de l’employabilité et le sens du service que l’université doit rendre à la société sous peine de constituer une grosse machine qui produit continuellement des chômeurs diplômés à la nation.

Cette nouvelle vision rejoint extraordinairement le projet pédagogique promu par le Pape François dans son pack global d’éducation.

Partant du proverbe africain selon lequel :  » pour éduquer un enfant il faut tout un village« , le Pape nous aide à ne jamais perdre de vue la coresponsabilité qui incombe à l’Etat et l’Eglise en matière d’éducation. Il postule à cet effet de former la jeunesse sur la base de deux principes : la réalité est supérieure à l’idée autant que la partie l’emporte sur le tout. Le réalisme exige donc de faire de l’université un lieu de questionnement plutôt qu’un centre où l’on diffuse des idéologies. En ce qui nous concerne, l’UCAC constitue justement un espace où enseignants et étudiants se rencontrent pour questionner le monde sur le sens de notre existence, sur la meilleure manière de se développer et sur la qualité des rapports que l’humanité doit désormais cultiver à l’égard de la nature, notre maison commune.

Poser ces questions et s’efforcer d’y trouver des solutions adéquates est le rôle fondamental de notre université. A la question pourquoi accorde-t-on tant d’importance à l’UCAC et qu’est-ce qu’elle entend offrir de si original ? Nous répondons avec ces paroles si denses et profondes du pape François qui affirme que, pour former la jeunesse d’aujourd’hui, il nous faut savoir allier l’esprit qui pense aux mains qui agissent en passant par un cœur qui aime et qui sait prendre soin de qui il aime.

En effet, souligne-t-il : « in this liquid world of ours, we need to start speaking once more about the heart Since ‘ it is only by starting from the heart that our communities will

succeed in unity and reconciling differing minds and wills, so that the Spirit can guide us in unity as brothers and sisters ‘. Here we can see the originality of our catholic university: Caring for the human heart.”

Avant de conclure mon propos, je voudrais dire un merci spécial au Nonce Apostolique qui a bien voulu associer l’UCAC à cette célébration du 10ème anniversaire de l’Accord-Cadre. C’est une marque d’attention qui met évidence la place de choix de l’Université Catholique sortie Ex corde Ecclesiae pour être un instrument d’éducation et d’évangélisation au cœur de l’Afrique Centrale.

Merci à S.E Mgr le Grand Chancelier pour sa guidance éclairée et son accompagnement avisé.

Bon séjour à l’UCAC, bonne fête à tous, et que le Seigneur vous bénisse.

A vous tous, chers sponsors et bienfaiteurs qui vous vous êtes mobilisés pour la réussite de cet événement exceptionnel, l’UCAC, par ma modeste voix, voudrait vous redire mille fois merci.

 

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